Trois calages sont couramment utilisés
Les calages altimétriques
Pour croiser en toute sécurité, les aéronefs doivent régler leur altimètre suivant une référence commune. On appelle cette référence un calage.
- Le calage au QFE d'un terrain. L'altimètre indique alors la hauteur de l'ULM par rapport à ce terrain. Posé au sol, l'altimètre indique zéro.
- Le calage au QNH, d'un terrain. L'altimètre indique alors l'altitude de l'ULM par rapport à ce terrain. Posé au sol, l'altimètre indique l'altitude du terrain.
- Calé à 1013hPa (dit calage standard), L'altimètre indique une altitude au-dessus de la surface isobare 1013,25Hpa. L'altimètre indique alors l'altitude-pression de l'ULM ou QNE
Un niveau de vol est cette altitude (QNE) exprimée en centaines de pieds. Il est précédé du sigle FL
Exemple : L' altimètre d'un ULM est calé à 1013hPa et indique 4500ft. On dit que cet ULM vole au FL45.
Les niveaux de vol
On s'intéressera à deux type de niveaux de vol :
- Les niveaux de vols qui se terminant par 0 ou par 5.
Exemples : FL60, FL55, FL35
- Les niveaux de vols dont le chiffre de dizaine est pair ou impair.
Exemples :
Niveaux pairs - FL45, FL200, FL85 - Niveaux impairs - FL35, FL210, FL95
Règlementation
Au-dessus de 3000ft ASFC (hauteur), la règlementation impose de voler à des altitudes-pressions (ou altitude pour un cas exceptionnel que nous verrons par la suite) multiples de 500ft. Cette règle est appelée règle semi-circulaire
- Cette règle sera appliquée, suivant deux critères :
1) La route magnétique suivie par l'aéronef
2) Le vol est effectué en IFR ou en VFR.
La règle semi-circulaire
Le choix du niveau de vol à adopter :
1) Dépend s'il s'agit d'un vol IFR ou VFR :
S'il s'agit d'un vol IFR : Le niveau de vol doit se terminer par 0. Exemple : FL 40, FL250
S'il s'agit d'un vol VFR (cas des ULM): Le niveau de vol doit se terminer par 5. Exemple : FL35, FL65
2) Dépend de la route magnétique suivie par l'aéronef :
De 0° à 179° : L'aéronef devra adopter le niveau impair
De 180° à 259° : L'aéronef devra adopter le niveau pair
Exemple :
Un ULM qui suit un cap magnétique de 120° et si la règle semi-circulaire le permet (voir paragraphe suivant), on pourra choisir de voler au FL35, FL55, FL75... etc
Un ULM qui suit un cap magnétique de 300° et si la règle semi-circulaire le permet, on pourra choisir de voler au FL45, FL65, FL85... etc
Application à l'espace aérien
Afin de savoir quel calage altimétrique utiliser, il est important de savoir si on se trouve dans un espace contrôlé ou pas.
1) Dans un espace non contrôlé:
- Au-dessous de 3000ft ASFC, l'altimètre est calé au QNH. L'altitude est libre et on doit bien sûr respecter les règles de l'air.
- Au-dessus de 3000ft ASFC, l'altimètre doit être calé à 1013hPa et on doit respecter la règle semi-circulaire
2) Dans un espace contrôlé
- Au-dessous de 3000ft QNH, L'altitude est libre, sauf instruction contraire du contrôle aérien. On doit bien sûr respecter les règles de l'air.
Dans cet espace, deux autres surfaces de référence sont définis.
- >L’altitude de transition(TA Transition Altitude) fixée par défaut à 5 000 ft QNH. Elle est publiée sur les cartes au 1/1000 000, on le trouve aussi dans l'e-AIP. Elle est aussi diffusée dans l'ATIS de l' aérodrome.
(Exemple d'altitude de transition différente de 5000ft : Aéroport de Bâle-Mulhouse est 7000ft)
- Le niveau de transition(exprimé en niveau de vol). Il est déterminé par le service du contrôle. C'est le 1° niveau de vol IFR au moins 1 000 ft au dessus de l'altitude de transition.
- La couche entre le niveau de transition et l'altitude transition s'appelle couche de transition. Pas de vol en palier dans la couche de transition.
En descente, en franchissant le niveau de transition,le pilote passe du calage 1 013,25 hPa au QNH régional.
En montée, en franchissant l’altitude de transition, le pilote passe du calage QNH régional au calage 1 013,25 hPa.
- Dans un espace contrôlé, entre 3000ft QNH, et l'altitude de transition, On respecte la règle semi-circulaire, mais avec un calage QNH, sauf instruction contraire du contrôle aérien.
- Le contrôle aérien peut déroger à la règle semi-circulaire, soit de manière ponctuelle à l'aide d'une clairance, soit de manière systématique.