Auteur : Philippe
Le 24 avril 2025, la veille de mes 40 ans, me voilà l’heureux propriétaire d’un ULM ICP Bingo.
Crise de la quarantaine, me direz-vous ? Peut-être… Quoi qu’il en soit, il faut maintenant le ramener, et il est à 400 km de mon aérodrome d’attache.
J’envoie donc un SOS sur la liste de diffusion de mon club.
Après quelques échanges, la date est fixée : le rapatriement du Bingo aura lieu le 9 mai 2025, de Rochefort jusqu’à Saint-Affrique, avec une escale à Villeneuve-sur-Lot. Mamod, mon instructeur, et Thomas, un nouveau venu au club, feront le voyage avec moi.
Nous partirons la veille (le 8 mai) et passerons la nuit à Rochefort pour plus d’efficacité.
Ça, c’est le plan de départ…
Trois jours avant le départ, une fuite d’injecteur se fait sentir sur mon camion — celui censé nous emmener là-bas. Et voilà nous y somme, vous la sentez ? La montée de stress liée à l’imprévu avant un événement important… Passé 40 ans, on sait qu’un plan ne se déroule jamais sans accroc. Je prends sur moi, un problème à la fois : changement des joints d’injecteurs à la hâte, le soir venu. Je redémarre : un voyant s’allume. Pas de panique. J’éteins, je redémarre à nouveau… Le voyant s’éteint. Le premier d’une longue série ?
Deux jours avant le départ, je reçois un message m’indiquant que ma réservation Airbnb pour la nuit du 7 au 8 mai est validée… Mais non ! J’avais besoin de la nuit du 8 au 9 ! Stressé, je me rends compte de mon erreur de dates lors de la réservation. J’appelle la propriétaire pour demander un décalage : réponse sèche, impossible. Je raccroche, un peu anxieux. Je réfléchis à peine 30 secondes… Et aussitôt, mon téléphone sonne : finalement, la date peut être décalée.
Celui-là, c’était facile.
Le jeudi 8 Mai, départ pour Rochefort : les 5 heures de route environ, pauses comprises se passent bien. On récupère les clés de la location et direction l’aérodrome pour voir l’ULM !
Il est 16h30, l’ULM est sorti, prévol effectuée. Mamod et moi sommes à bord, prêts pour une prise en main en tour de piste. Premier coup de clé… rien. Deuxième… rien. Après plusieurs tentatives, je démonte une bougie. Le moteur, monté à l’envers dans l’appareil, a fini par se noyer. Et la-vous la sentez la monté de stress? Contre toute attente, moi pas. Je démonte les autres bougies, sèche comme je peux, attends un peu, remonte tout. Nouvelle tentative : au deuxième coup, le moteur tourne. Honnêtement, je m’y attendais : c’est juste de la mécanique 😊
On reprend place, contact radio pour prévenir que l’on roule vers le point d’attente Alpha…
Et là, nos casques saturent : un bon 100 dB de grésillement dans les oreilles. Impossible d’entendre la tour. Impossible de s’entendre entre nous. Aïe. Là, ça se complique.
On passe une demi-heure à bricoler l’intercom, la radio… rien à faire. Retour au parking.
On coupe tout. Nouveau test radio… Ça fonctionne. On redémarre, test radio : ça fonctionne encore. Étrange… Puis Mamod branche son téléphone sur un chargeur installé dans l’appareil… et là, saturation ! Le chargeur perturbe toutes les ondes. Le vol se fera donc sans rechargement de nos appareils mobiles. Bon… finalement c’était simple, mais ça nous a bien fait suer. Si vous ne l’avez pas senti derrière votre écran, nous en revanche dans notre petite cabine on la bien senti… la monté de stress. Sans radio, impossible de décoller de Rochefort, en RMZ !
La prise en main peut enfin commencer. Pour moi : beaucoup de nouveautés d’un coup.
Piste et circuit inconnus, appareil inconnu, vent de travers à 10 kt… J’ai bien fait de prendre mon instructeur avec moi ! mais ça, c’était parfaitement prévu 😊
Nous finissons la soirée à la pizzeria avant de nous éteindre pas trop tard. La météo étant instable le lendemain sur le secteur de Montauban-Castres, il nous faut partir tôt.
Vendredi, 7h, tout le monde est sur le tarmac. Thomas repart avec le camion, presque aussitôt, il a plus de route que nous de vol pour arriver à Villeneuve-sur-Lot. De notre côté ULM et équipage prêts il est 7h30, ciel bleu. Malgré un démarrage moteur encore un peu capricieux, on décolle.
Première partie de vol sans souci. On monte à 3000 pieds : vue dégagée, on aperçoit la mer et même le Fort Boyard au loin. Mais on reste concentrés : notre objectif, c’est le vol de rapatriement.
Je reviendrai un jour le survoler plus largement… 2h30 plus tard, on se pose à Villeneuve. Encore plein de nouveautés pour moi. L’atterrissage… Bon, on est obligés d’en parler ? 😅
Thomas arrive 30 minutes après nous. On fait le plein, et les locaux, très sympas, nous offrent un café que l’on accepte avec plaisir. Thomas devait faire la deuxième partie du vol avec Mamod, mais au vu de la météo, on préfère terminer ensemble. Encore une fois, il repart en camion… pour une route plus longue que notre vol !
11h30, on est prêts à repartir. Essai moteur au point d’attente… Oups. Problème : sur l’un des deux allumages, le moteur ne tourne plus que sur un piston. Retour parking. Diagnostic : un antiparasite est tombé de sa bougie. Je le remets. Deuxième essai : tout fonctionne. Ouf. Espérons que ça tienne.
Deuxième moitié de vol plus agitée. Turbulences, nuages, on descend à 2500 pieds. Mais ça passe, et on ne croise finalement aucune averse. 13h30, on se pose à Saint-Affrique. Ça y est, on est rentrés.
Quelques âmes vaillantes et trois champions de Tetris nous aident à ranger l’ULM dans le hangar. 15h30, mission accomplie.
Un grand merci à Thomas pour son dévouement et sa patience (désolé que tu n’aies pas pu voler, on se rattrapera !), et à Mamod pour son calme et son professionnalisme.
Du coup pour résumer : on devait partir le 8, dormir à Rochefort puis effectuer le vol retour le 9 avec une escale à Villeneuve sur lot. Et c’est exactement ce qui s’est passé !! Comme le dit le colonel Hannibal :
« J’adore quand un plan se déroule sans accroc ! »
J'ai posé cette question aux membres de notre club....
Une des réponses est commune à tous : La passion de voler. Pour certains, cette envie existait depuis leur jeune âge.
Voici donc ces réponses :
****
Louis - Ca fait longtemps que je voulais voler. Je savais qu' il y avait des ULM Causse dans le temps. (Remarque : Maintenant le club se situe à Saint-Affrique-les-montagnes). Je m'y suis inscrit. J'avais un moniteur André Drouot. Très bon instructeur car ses élèves passaient avec succès leur examen avec une faute ou deux au maximum....
***
Christophe. - J'ai pris goût à l'ULM, grâce à un copain qui avait un ULM et qui m'amenait régulièrement avec lui. Pourtant, quand je suis "à terre", je suis sujet au vertige.
Puis un jour il me dit, l'air de rien : "Pourquoi ne pas passer le brevet ?". Aussitôt dit, aussitôt fait. Quelques temps plus tard je m'achetais mon pendulaire.
***
Pascal - Déjà au Causse, j'effectuais des sauts de parachute à partir d'ULM. J'ai continué en Afrique. Puis j' ai passé mon brevet et à mon tour, j'ai fait sauter les autres en parachute, à partir d'un ULM.
***
Thierry - Venant du parachutisme, j'avais un ami qui était parachutiste et qui faisait de l'ULM. J'avais toujours voulu voler. Et en 2006, je me suis mis à l'ULM
***
Isabelle - Pour l'anniversaire de ma mère, Paule, à l'occasion de ses 80 ans, je cherchais une idée de cadeau originale. J'ai trouvé l'ULM. Nous l'avons fêté au club et elle n'a pas eu froid aux yeux, elle s'est envolé avec un pilote sur un pendulaire. Et depuis, ma mère et moi nous sommes membres du club !!!
Maintenant, je vole en pendulaire et pourtant le suis sujette au "Mal de l'air".
***
Xavier - Voler était pour moi, un rêve. J'ai eu un accident il y a vingt ans, où j'ai perdu un bras. Mon rêve était toujours là. Au départ je voulais faire de l'avion, mais les difficultés auxquelles je me confrontais à cause de mon handicap, m'ont fait renoncer. Puis j'ai appris que l'ULM pouvait m'offrir cette possibilité. J'ai pris contact avec le club, et me voila pilote sur un "pou du ciel" !
***
Bernard - Mon père travaillais dans les constructions d'avion et tout naturellement à 14 ans je faisais de l'aéromodélisme. Puis plus tard, je faisais partie des "constructeurs amateurs". J'ai construit.....un ULM. Cela m'a donné envie de passer le brevet d'ULM. J'ai acheté un premier appareil, construit et vendu un autre.
***
Seb - Jeune déjà je faisais de l'aéromodélisme. Puis j'étais parachutiste dans l'armée. J'avais eu un premier conact avec les ULM, car j'avais effectué des sauts depuis un ULM. Tout naturellement, j'ai eu envie de faire du paramoteur. Malheureusement il n'y avait pas d'instructeur paramoteur au club. Pascal m'a suggéré de faire du pendulaire. C'est ce que j'ai fait . Puis de fil en aiguille, je suis passé au trois-axe.....
***
Jean-Luc - J'ai effectué mon premier baptême de l'air sur un avion au-dessus des chateaux de la Loire. Le Lundi, je me suis inscrit à un aéro-club. La règlementation aérienne pour les pilotes avions devenant de plus en plus complexe et laussi à cause du prix de l'heure de vol qui s'envole :-)) , j'ai arrêté l'aviation. Un jour, j'ai fait la connaissance de Pascal, qui m'a introduit dans le monde ULM.
***
Pascal
J'étais déjà dans le monde du parachutisme (armée, hélicoptère). J'effectuais des photos aériennes depuis des hélivoptères, puis depuis un ULM. Un jour je rencontre Pascal, qui me dit de passer au club. Depuis je me suis inscrit, car j'ai apprécié l'ambiance du club.
***
Philippe
Très jeune déjà je m'intéressais aux choses de l'air. Je fabriquais des "hélicoptères" en papier que je fasait tournoyer par fort vent. Ensuite je me suis mis au cerf-volant. A 17ans 1/2, je me suis engagé dans l'armée en tant que parachutiste. Un jour,à Aussilon, j'ai vu passer au-dessus de chez moi une aile delta. J'ai cherché son point de chute. Je l'ai trouvé : Son pilote, François était instructeur d' aile delta au Causse. Je m'y suis inscrit (1983). J'ai même modifié une aile delta auquel j'ai rajouté un moteur. Depuis il fait partie du club. Il dit qu'il est "la vieille poutre du club".
{joomplucat:9 limit=10|columns=5}
De tout temps, voler a été un rêve pour l'homme et beaucoup ont consacré leur vie à défier les lois de la pesanteur et les caprices du vent.
Réalisez votre rêve, volez !
Voici les deux types d'ULM sur lesquels vous pourrez voler :
- Tarifs : (1 vol + 1 tee-shirt) soit 49€
- Durée 20 minutes
- Conseils pratiques